- 28 mai 2020
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Si l’économie française redémarre pas à pas ces derniers jours, le marché automobile ne va vraisemblablement pas sortir indemne de cette crise sanitaire. Quelle sont les premières répercussions de la crise ? Quand est-ce que le secteur devrait retrouver son rythme de croisière ? Nous apportons des éléments de réponse dans les prochaines lignes.
Des ventes quasiment à l’arrêt.
La fermeture des usines et des concessionnaires n’a pas été sans conséquence sur le marché automobile européen et français. A l’échelle du vieux continent, le chiffre d’affaires a chuté de 76% en avril 2020 par rapport à avril 2019. A la même période, le marché de l’automobile français a subi quant à lui une chute encore plus terrible de l’ordre de 88,8%. Combien de temps faudra-t-il attendre pour voir le ciel s’éclaircir ? Les prédictions du premier constructeur automobile à l’échelle mondiale sont toujours intéressantes à entendre.
Selon Toyota, “le marché automobile global devrait se redresser graduellement après avoir atteint un point bas entre avril et juin 2020, ce qui devrait lui permettre de revenir au même niveau que l’année passée à la fin de 2020 ou au premier semestre de 2021“. Le constructeur fondé par Kiichiro Toyoda a été le premier à faire redémarrer en France son usine d’Onnaing, située dans le département du Nord.
Le recul considérable des ventes devrait nécessairement affecter les grands groupes et favoriser des plans de restructuration. D’après Le Canard Enchaîné, Renault songerait tout bonnement à fermer quatre sites en France, dont l’historique usine de Flins. Si la marque au losange n’a pas réagi à cette rumeur à l’heure où nous rédigeons ces lignes, le ministre de l’économie Bruno Lemaire a déjà répondu que “Flins ne devait pas fermer, c’est la position de l’Etat actionnaire”. Outre les mesures de chômage partiel dont ont profité l’ensemble des entreprises, les professionnels du secteur attendent désormais avec impatience des aides ciblées de la puissance publique. Le mardi 26 mai, le président Emmanuel Macron doit faire “d’importantes annonces” dans le cadre d’un plan de soutien de la filière automobile plombée par la crise sanitaire.
Les acteurs de la mobilité ont eux aussi été directement impactés par la pandémie et les mesures de coercition entrées en vigueur dans la plupart des pays.
Nicolas Brusson, co-fondateur et CEO de BlaBlaCar a par exemple indiqué que l’activité se situait “entre 2 à 5% de l’activité normale sur un mois de mars”. Les restrictions de déplacement ont également eu raison des plateformes qui mettent à disposition des vélos et des trotinnettes en libre service au 4 coins du pays, à l’instar de Jump et Lime.
Une autre actualité a eu un retentissement important auprès du grand public, c’est le licenciement de 3 500 personnes employées par Uber… par visioconférence ! Des suppressions d’emplois devant s’accompagner de la fermeture de 45 bureaux. L’activité de transport à la personne a décliné de 80% en avril 2020 par rapport à l’an dernier d’après le PDG Dara Khosrowshahi de cette entreprise mondialisée, sans doute représentative de nombreux acteurs du VTC.